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 image introRevenons cette semaine sur nos maçons. La pose du mur de façade en briques collées et de son isolant double couche est maintenant terminée. Les briques ont un format de (230x70x50) mm et les joints sont minces, soit entre 3 et 4 mm.

Pourquoi un parement de brique collé ? La méthode de la brique de façade traditionnelle, maçonnée avec du mortier a pourtant fait ses preuves et est bien plus répandue!

 

appareillage sauvage

Cette technique date d’un peu plus d’une vingtaine d’années. A son début, elle avait beaucoup d’inconvénients quant à son application sur chantier (un outillage encombrant était requis). Actuellement, une poche à douille suffit pour appliquer ce joint !
Ce procédé offre au mur de briques une plus grande cohérence. En effet, le mortier colle adhère mieux et offre une plus grande résistance à la pression qu’un mortier ordinaire. De plus, rejointoyer n’est plus nécessaire et la quantité de déchets est réduite, et particulièrement en appareillage sauvage. Cela donne une esthétique qui met la brique en valeur.
Le mur collé offre une bonne perspective d’avenir et le Forem permet la formation des stagiaires à cette technique prometteuse.

 

isolant double coucheL’isolation est constituée de plaques de polyuréthane de 10 cm d’épaisseur, en double couche.
Pourquoi poser deux épaisseurs de 10 cm à joints alternés et pas directement une épaisseur de 20 cm ?
En cas de simple couche, l’isolation aura plus de « points faibles » au niveau des jonctions entre les panneaux et aux angles du bâtiment. Ces endroits constituent une fragilité dans l’isolation. Il s’agit d’un pont thermique ou nœud constructif avec effet négatif. Certains nœuds constructifs peuvent avoir un effet bénéfique sur une construction ! C’est le cas des angles rentrants.

Le travail en double couche va limiter la possibilité d’avoir une fuite d’air à travers l’isolant. En effet, si les jointures sont placées en alternance, il n’y aura pas d’ouverture sur toute son épaisseur.

Tout endroit du bâtiment où l’isolation n’est pas suffisante et continue peut constituer une faiblesse thermique. La chaleur à l’intérieur du bâtiment peut plus facilement s’évacuer par ce point. Il faut donc être vigilant à tous ces endroits (appelés nœuds constructifs) et ce, dès la conception pour en limiter le nombre. Pendant les travaux, tous les corps de métier devront également être vigilants à toujours assurer la bonne pose de l’isolant afin que l’isolation soit continue.

La plateforme en ligne du CIFFUL propose un outil très complet qui présente l’importance des nœuds constructifs au sein d’un bâtiment sur ce lien http://www.cifful.ulg.ac.be/index.php/noeuds-constructifs. L’ouvrage de Benoit QUEVRIN intitulé « Les ponts thermiques » est aussi un excellent outil largement illustré permettant de comprendre l’importance des nœuds constructifs.


Pour le prochain numéro, on ira suivre l’équipe des plafonneurs qui auront pour tâche, entre autre, d’assurer l’étanchéité à l’air du bâtiment. Ça, c’est un chantier qui avance !

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