batiweb_electricite_verteIl y a plusieurs mois déjà, la France avait lancé l'alarme sur le risque de coupures de courant suite à l’engouement pour les installations photovoltaïques : « Ces coupures résulteraient d’une surtension, lorsque la production excéderait localement la demande. »1

Suivant les sources, les avis sont cependant partagés.    

 

Certains se veulent rassurants :

« Les professionnels de la filière tiennent à rassurer leurs concitoyens. Il n’est pas nécessaire d’apporter des modifications majeures à notre réseau tant que la France ne disposera pas d’un parc d’une puissance 100 fois supérieure à celui d’aujourd’hui» 1.

D’autres sont alarmistes :

« D'ici deux ou trois ans, on sera confrontés à de vrais problèmes d'équilibre entre l’offre et la demande sur la boucle locale » 1

En Belgique :

L’Association pour la Promotion des Energies Renouvelables (@PERe asbl) relaie cette inquiétude : « Le réseau belge sera-t-il capable d’absorber et de valoriser en temps utile la production d’électricité verte programmée pour 2020 ? Le Plan d’action national et les gestionnaires de réseaux annoncent quelques turbulences. »2

La Belgique s’est, en effet, engagée à atteindre une proportion de 13 % d’énergie issue d’une production renouvelable sur l’énergie totale consommée : cela signifie quadrupler la production de 2009. Or, la plupart des sources d’énergie verte connaissent une production fluctuante qui n’est pas nécessairement en phase avec les périodes de consommations et les exigences de consommateurs. Le réseau belge va devoir s’adapter et des solutions devront être trouvées pour garantir un approvisionnement dans la souplesse et la sécurité. Pour atteindre cet objectif, les gestionnaires devront travailler sur un renforcement du réseau, une coopération et une coordination avec les gestionnaires étrangers (Benelux, France, ...), le développement de réseaux intelligents (Smart grids) ou encore le stockage de l’énergie en surproduction...

et la boucle se boucle ! La voiture électrique entre en jeu. 

Le nombre de véhicules électriques est appelé à augmenter significativement. Pourquoi ne pas stocker momentanément l’électricité en surplus dans leurs batteries ? C'est le concept Vehicule-to-Grid (V2G) misant sur la communication véhicule-réseau. 

Les recherches se poursuivent pour passer le cap 2020 en beauté. 

 

Sources : 

  1. « Photovoltaïque : ERDF alerte sur des risques de coupures d’électricité », 24/06/2010, www.batiactu.com
  2. « RÉSEAUX ÉLECTRIQUES - L’HEURE DE VÉRITÉ », Renouvelle, Webmag n° 30, janvier 2011, pages 01 et 02, www.apere.org
  3. « Des voitures pour stocker l'électricité ? », Grégoire Macqueron, 25 février 2010 à 11h35, Futura-Sciences,  www.futura-sciences.com