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Échec total et définitif : les employeurs n'ont pas pu obtenir des syndicats qu'ils acceptent un chômage temporaire pour les salariés sous statut d'employés, et non plus pour les seuls ouvriers.

Ce n'était pas un refus de principe. Mais les conditions mises par les syndicats étaient si lourdes et si restrictives que la mesure aurait été inutilisée et donc inutile. Prévoir en particulier une garantie d'emploi pour les employés mis en chômage technique serait dissuasif. Si la crise se prolonge, s'interdire de licencier serait suicidaire !
Le Premier ministre a reçu séparément les partenaires sociaux - syndicats d'un côté, employeurs de l'autre - pour écouter leurs arguments. Il a proposé l'intervention d'un médiateur, technique qui avait permis de débloquer l'accord interprofessionnel 2009-2010. Cette fois, il y avait unanimité pour estimer que c'était inutile.
La ministre de l'Emploi, Joëlle Milquet (CDH) a, elle aussi, reçu les syndicats. Elle verra les employeurs (UCM, Unizo, FEB) lundi. Puis elle proposera une solution au gouvernement. Elle s'est officiellement déclarée en faveur de "mesures rapides, temporaires et ciblées pour faire face à la crise économique." Il est question d'autoriser le chômage temporaire à partir du 1er mai pendant six mois. Cela permettrait en principe de passer le pire de la crise et cela éviterait de plomber le budget 2010 (en 2009, tout est permis). Une prolongation serait liée à la question du rapprochement des statuts entre employés et ouvriers.
Les employeurs attendent… et espèrent que la décision tombera assez rapidement pour éviter une vague de licenciements.

Article paru le 20/04/2009 sur le site de Newbizz (www.newbizz.be)