Tools_Icon_by_GuillenDesignEuroskills 2014, la compétition européenne des métiers techniques : c’était du 2 au 4 octobre derniers, au Grand Palais à Lille. Véritable « top chef » de la technologie, ce ne sont pas moins de 450 jeunes, issus de 25 pays (dont la Belgique), qui ont été les ambassadeurs de 41 disciplines, dans des métiers tels ceux de la construction, de l’ingénierie ou des arts créatifs, pour ne retenir que ceux-ci.  L’objectif : des jeunes qui, de par leur excellence professionnelle, démontrent à d’autres jeunes que les jobs techniques ne sont pas des métiers de relégation, mais plutôt des domaines dans lesquels il est tout à fait possible d’apprendre tout au long de la vie, d’évoluer et de s’épanouir pleinement. De quoi faire tomber les préjugés qui peuvent encore exister.

À cette occasion, trois groupes de Wallonie picarde ont visité ce salon euroskills. Chaque groupe, composé de jeunes étudiants et apprenants, d’enseignants, de formateurs et de chefs d’entreprises, représentait un métier en pénurie : couverture toiture, électricité, et boucherie. Avec une thématique particulière : comment, sur base de l’expérience lilloise, est-il possible de mieux valoriser les métiers techniques et la formation en alternance en Wallonie picarde ? Leurs conclusions et recommandations feront prochainement l’objet d’un événement au sein de l’entreprise ORES à Tournai, avec des partenaires tels l’Enseignement qualifiant, Le FOREM, l’IFAPME, la Chambre de Commerce et d’Industrie WaPi, le Comité Subrégional de l’Emploi et de la Formation, l’asbl CHOQ et Infor-Jeunes, avec le soutien de la Ville.

Au-delà de cet événement, c’est le tissu socio-économique de la Wallonie picarde qui est concerné. Nous le savons, des entreprises du territoire WaPi (Wallonie Picarde) peinent à trouver les compétences à caractère technique ou scientifique dont elles ont besoin ; c’est notamment le cas dans les secteurs de l’industrie alimentaire, de la chimie ou du transport. Et, de manière paradoxale, il existe de nombreux demandeurs d’emploi (20.000 en 2013, dont un quart de jeunes 18-25 ans) ne disposant pas des compétences recherchées par les entreprises. Il est donc important et urgent de mieux concilier offre et demande de compétences, et cela commence par des formations qui, tout en respectant les choix individuels, mènent à l’emploi. Aussi, dès le plus jeune âge, il est essentiel de sensibiliser les jeunes (et leur parents !) à l’importance que revêtent les métiers à caractère technologique, car ils contribuent largement et de manière durable au développement socio-économique de la Wallonie en général, et du territoire WaPi en particulier.

ORES_BOSSART_relais_generation_extraitLe Comité Subrégional de l’Emploi et de la Formation WaPi l’a bien compris : grâce à son projet « générations outils », des pensionnés du secteur technique familiarisent des jeunes de 11-12 ans à la technicité, et les font en quelque sorte rêver à leur avenir. Cette opération, qui a rencontré un vif succès en 2013-2014, est renouvelée au cours de l’actuelle année scolaire.

Car il est important de faire rêver les jeunes en leur donnant le goût au métier, afin que chacune et chacun, grâce à une orientation et une formation adaptées, puissent in fine accéder à l’emploi en disant haut et fort : « WaPi Hand ! » (« happy end » en Ch’ti !)

Deux des compétiteurs euroskills, Maxime Debailleul et Jakob De Rynck, sont formés en Wallonie picarde ; ils ont remporté tous deux une médaille d’argent dans la catégorie technologie du bois … qui a dit : excellence professionnelle ? Proficiat !

 

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