Quelles soient terrestres ou aquatiques, les araignées sont de prodigieuses sources d’inspiration pour les chercheurs : tissu synthétique, capteur optique, absorbeur acoustique, robot, …

Sur terre

Les fils de soie fabriqués par les araignées sont extraordinaires. Ils allient finesse, souplesse, robustesse et bien d’autres propriétés qui ouvrent de nouvelles pistes de réflexion au développement de matériaux ou d’usages innovants. En voici quelques exemples.

Il y a juste un an, une équipe de chercheurs de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) constate que ce fil de soie conduit la lumière comme le ferait une fibre optique mais avec une différence majeure. Le fil arachnéen change de couleur en fonction des molécules présentes dans son environnement, un phénomène réversible et la création d’un parfait capteur optique – détecteur chimique.

La recherche doit être approfondie et la difficile question de la production du fil se pose : naturel ou synthétique. Elever des araignées ne semble pas chose aisée et miser sur le fil de synthèse requiert une sérieuse amélioration qualitative des produits existants.

 

 

Tous les espoirs sont permis puisque quelques mois plus tard, une équipe franco-anglaise a réussi à produire un fil hybride à base de polyuréthane, souple, résistant à la traction et capable d’auto-ajustement pour conserver sa tension. Ces fils dits « solides-liquides » pourraient offrir de belles opportunités dans la fabrication de tissus synthétiques aux performances spécifiques (matériaux, électronique, médecine, …)

Lorsque toute la toile est prise dans son ensemble, les scientifiques constatent qu’elle agit sur les vibrations. Sa structure en anneaux lui permet d’amortir les ondes sonores, voire de les absorber et ce, sur un spectre étendu. Un matériau composite a, de nouveau, été mis au point pour :

  • continuer à étudier le phénomène ;
  • développer des solutions pour une application ultérieure en isolation acoustique dans notre environnement, le long des routes, par exemple.

Sur l’eau

L’appellation erronée d’araignée d’eau n’empêche pas les guerris de montrer aux chercheurs comment sauter sur l’eau … Et eux, de les imiter avec un minuscule robot qui se plie et se déplie, à la seule force de son élasticité. Aucun moteur n’anime, en effet, cette danse à la surface de l’eau. 

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Sources :
- « Un fil d'araignée comme détecteur de molécules », Emmanuel Barraud, 13/01/2016, actu.epfl.ch
- « Bientôt des tissus synthétiques imitant la soie d'araignée », 07/07/2016 17:08, www.batiactu.com
- « Biomimétisme : des toiles d'araignées pour isoler du bruit », Nathalie Mayer (Futura-Sciences), 12/09/2016, www.futura-sciences.com
- « Un robot amphibie qui saute comme une araignée d'eau », Jonathan SARE (Futura-Sciences), 01/07/2016, www.futura-sciences.com
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