Dans la perspective de périodes de sécheresse plus longues et plus fréquentes, il importe de réduire la demande en eau potable des bâtiments. Une façon d’atteindre cet objectif est de valoriser les sources d’eau alternatives pour les applications ne nécessitant pas d’eau potable. Parallèlement à la récupération des eaux de pluie, on assiste aujourd’hui au développement de systèmes de traitement des eaux grises en vue de leur réemploi.

Les eaux grises, c’est-à-dire les eaux issues des appareils sanitaires (à l’exception des toilettes et des urinoirs), représentent environ 60 % des eaux évacuées des bâtiments résidentiels. Or, lorsqu’elles sont traitées, elles peuvent être réutilisées pour alimenter, via un circuit séparé, les toilettes ou la machine à laver, voire pour nettoyer le sol (*) (voir l’article Buildwise 2023/04.01). Les familles de systèmes de traitement disponibles sur le marché sont de trois types : chimiques, biologiques ou biomécaniques.

Bien qu’à l’heure actuelle aucune législation ne fixe les niveaux de qualité à atteindre pour l’eau de ce circuit séparé, une annexe à la récente norme NBN EN 16941-2 évoque, pour la première fois en Belgique, des valeurs-guides. Buildwise a effectué une première campagne de mesures pour mieux situer les performances de ces systèmes.

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(*) À l’exception de l’arrosage du jardin, ce sont les mêmes applications que pour les eaux pluviales. L’arrosage du jardin au moyen d’eaux grises est toutefois interdit en Flandre, où la législation les assimile à des eaux usées. Il n’est donc pas indiqué de raccorder un robinet extérieur au circuit d’eau grise.

 

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