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poubellesAprès avoir vu le processus de production, il est intéressant de s'attarder sur la valorisation de nos poubelles et la conséquence en matière environnementale.

 

Impact environnemental local

C’est un site seveso. L’implantation du site est isolée. Les voisins sont éloignés.

Alors qu’il y avait eu quelques soucis avec les fumées auparavant, elles sont actuellement entièrement traitées dans un bâtiment avec filtration des résidus de fumée, vibration des filtres, ... Certains résidus de cette filière qui ne peuvent pas être réintroduit dans le cycle ou bien être mis en décharge sont dirigés vers l’ultime incinération c'est-à-dire les fours de cimenterie. IPALLE  dispose de trois stations d’épuration sur son site.

Tout est visible et transparent. Plus de 70 personnes y travaillent. 

 

Impact environnemental global

Au niveau environnemental, la démarche est très positive : ils ne perdent absolument rien.

Les déchets deviennent de l’électricité, ils s’en servent pour la production, l’éclairage sur tout le site et, en même temps, l’électricité en surplus est revendue dans le circuit habituel.

Les résidus de combustion sont valorisés. Tout ce qui est métallique est revalorisé et retraité.

 

Valorisation

C’est assez récent en Belgique mais, au niveau tonnage, les chiffres sont importants. Deux sociétés sont actives dans ce secteur : IPALLE, l’intercommunale qui en a l’expérience la plus ancienne, et le groupe SITA.

Nous l’avons vu, le mâchefer est valorisé en fondation routière. Il est réintroduit dans les fonds de coffre de voiries mais des normes strictes et des conditions sont à respecter. Une certification est nécessaire. Les laboratoires du CRR ont analysé et testé longuement ce matériau. Le cahier des charges Qualiroute en prévoit et en cadre l’utilisation.

Sita a lancé une fabrication d’énormes blocs utilisables pour délimiter des zones de stockage (Valoblock®). Les cendres sont introduites à la fabrication dans les bétons. Mais, apparemment, le prix de revient resterait encore fort élevé.

 

Mise en œuvre et précautions

Le mâchefer est couramment utilisé par certains entrepreneurs mais il faut éviter l’eau. Il ne peut être mis en œuvre que loin des ruissellements, des têtes de sources.

Dans des endroits où l’on est certain que l’eau va stagner un peu trop, il faut être prudent. Arrivé à une certaine distance de cette zone, il est en général remplacé par une sous-fondation classique pour éviter des réactions chimiques. 

Il y a, en principe, une très grande traçabilité, même s’il n’y a qu’un petit tronçon qui a été réparé. L’étendue de la sous-fondation en mâchefer est notée sur les plans : position, date, origine et références des lots, ... Cela permet de ne pas creuser n’importe comment et avoir des problèmes.

Nous nous demandons pourtant ce qu’on fait quand on va redémolir une route. Tout sera mélangé ?

 

Conclusion

Le processus est à voir une fois dans sa vie. C’est une visite très informative et réellement intéressante.

Au fond le mâchefer, ce n’est que nos poubelles qui ont été cuites, humidifiées, séchées et calibrées en 0-20.

 

Source : ‘Les mâchefers – valorisation matière’, visite du site de l’Intercommunale IPALLE et conférences lors de la demi-journée thématique à Thumaide, le 25 octobre 2013 - Plus d’informations : ipalle.be
Source de l'illustration : Le Forem