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Ahhh rappelez-vous le bon vieux temps du fil à ligaturer, où l’on partait sur chantier avec sa tenaille et son rouleau de fil,…Le dos plié en deux pour lier toutes ces barres à béton, et ça dans toutes les positions, les plus inconfortables soient elles,… Et tourne, tourne, tourne la tenaille avant que le fil ne se coupe et que la ligature soit faite,….

Cette pince « tenaille » existe bien sûr toujours, mais depuis d’autres « pinces à ligaturer » plus sophistiquées ont vu le jour,…

Voici une description rapide des 4 différentes pinces existantes, avec leurs principaux avantages et désavantages :

 photos de 4 pinces à ligaturer différentes      

1. La tenaille

Pratique, légère, bon marché, rapide dans l’exécution, elle permet de faire toutes sortes de ligatures pour des barres de toutes sortes de diamètre et ce, dans toutes les positions possibles pour le travailleur.

Par contre, les positions prises par l’ouvrier pour ferrailler un radier peuvent se révéler inconfortables,…

2. La pince rotative

Elle n’est pas facile à utiliser en radier quand il faut intervenir en paillasse inférieure. De plus, le fils n’est pas très pratique à stocker. Elle est cependant également assez légère et facile à utiliser.

3. La pince à ligaturer sur batterie « REBARTIER »

La principale innovation réside dans le fait que l’on ne travaille plus avec un appareil manuel mais avec un appareil fonctionnant sur batterie.

Elle est intéressante pour le travail au sol mais devient encombrante et lourde pour le travail horizontal, sur voile, sur poutre et colonne. En gros, pour tout type de travail sur chevalet.

En option, on peut avoir un manche que l’on fixera sur l’équipement afin de ne pas avoir à se plier en deux lors de ferraillage de radiers (dalle de sol).

4. La« ligature d’armature DF16 »

Ce système de ligature, manuel, fonctionne sur un principe de pression-rétraction.

Elle n’est utilisable qu’en radier, car est bien trop lourde pour la manutention horizontale.

Pour les systèmes 3 et 4, on essaie de nous faire croire en des appareils simples, économiques, rapides, en commande en station debout,…On pourrait donc être amener à penser que la technologie nous a enfin donné la solution miracle !

Mais en regardant d’un peu plus près et après en avoir discuté avec des ferrailleurs, on se rend compte des faiblesses de ces techniques :

- l’automatisation de l’appareil empêche les doubles ou triples ligatures

- limitation du diamètre de ligature de la barre (16x16 pour le DF16)

- brin mort plus long et qui risque donc d’être visible malgré la couche d’enrobage (il avoisine, suivant le système, les 30m/m)

- dans le cas où l’on a déjà placé la 2è couche de ferraillage et que l’on doit atteindre de nouveau la première couche (barres d’attentes,…), impossibilité d’atteindre la première couche pour faire la ligature.

Maintenant il ne faut pas non plus décrier ces appareils car ils offrent, malgré tout, des solutions de rendement plus accru sur certains types de chantier. Le ferrailleur peut par exemple se permettre de faire la mise en place et ensuite, le manœuvre peut suivre pour faire les ligatures restantes.

En conclusion, on peut dire qu'il faut savoir choisir sa tenaille en fonction du travail à effectuer! On constate tout de même que malgré toutes les évolutions, notre bonne vielle tenaille ne sera pas encore remise au placard. Elle reste en effet le maître choix pour tous les ferraillages complexes ou pas car elle permet de travailler dans toutes les situations et positions possibles.

Sources :