Imprimer
Affichages : 3222

 

 Evolution de la mise en œuvre des bétons

(Veille technologique-janvier 2009-document de travail du CSTC non définitif)

La mise en œuvre des bétons et de sa réparation

1. Moins de main d’œuvre mais plus de technologies.

Faire plus avec moins de main-d’œuvre mais plus de qualification, tel est le challenge des industriels.


En effet

- Le béton préfabriqué est de plus en plus utilisé pour cette raison.

- Le béton autocompactant a été développé également pour cette raison. Il permet une exécution plus rapide avec moins de main d’œuvre: il ne nécessite plus de phase de vibration. Il est cependant plus cher et nécessite une expertise technique supérieure.

- La construction industrielle flexible et démontable (IFD) est une manière de concevoir et de bâtir les ouvrages en intégrant tout à la fois les principes de l’industrialisation, de la flexibilité et de la démontabilité. Une des plus values des constructions IFD est que les déchets sont limités d’une manière ingénieuse. On construit avec des éléments qui, en théorie, peuvent être dans leur totalité réutilisés dans d’autres constructions.

 

2. Plus d’exigences dans le domaine des bétons : durabilité, aspect esthétique.

 

Au niveau de la durabilité, on exigeait dans le passé une durée de vie de 50 ans pour les constructions en béton. Il est de plus courant d’exiger une durée de vie de 100 ans. Pour cela, la composition du béton doit être étudiée et la mise en œuvre doit être particulièrement soignée.

 

Les réparations des bétons ont des durées de vie actuellement trop faibles. Plus de 20% des réparations ont une durée de vie de moins de 5 ans et 70% moins de 10 ans. Grâce à un diagnostic des causes des dégradations, le choix d’une technique de réparation adéquate et une mise en œuvre optimale, les durées de vie devraient être accrues.

 

Le béton apparent est très tendance. Les atouts du béton ne se concrétisent que si la composition du béton est adéquate et si il est correctement mis en œuvre Le résultat ne pourra être jugé qu’après décoffrage. : toutes les phases antérieures sont pourtant  importantes. Ceci est en fait valable pour tout béton. L’’importance d’une composition adéquate, d’un serrage correct, de la cure et de la protection du béton ne peut être sous-estimé. Pour accroître la durabilité des bétons et leurs résistances, des adjuvants permettant de limiter la quantité d’eau utilisée dans ceux-ci ont été développés.  Il ne faut pas perdre de vue que la cure de ces bétons est encore plus indispensable. 

 

Le béton s’immisce dans la construction de structures élancées, qui requièrent moins de matériau.  Avec le béton à haute performance, on peut construire de façon plus rationnelle.

 

3. Plus de recyclage, moins d’émissions de CO2.

 

L’aspect environnemental et les quotas d’émissions de CO2 posent également des défis de taille à l’industrie cimentière, notamment pour permettre à la Belgique de respecter ses engagements dans le cadre du Protocole de Kyoto. Des efforts considérables ont cependant déjà été entrepris pour limiter ces émissions. Les cimentiers utilisent ainsi des sous-produits issus d’autres industries comme les laitiers de hauts fourneaux, les cendres volantes et des fillers calcaires en remplacement de certains constituants du ciment en essayant de ne pas modifier la qualité du béton.  Dans les bétons, on retrouve également des produits « recyclés ». Le béton est donc de plus en plus vert. Mais il reste un défi : combiner l’aspect environnemental du recyclage  sans perte de qualité et de durabilité.

 

Le béton peut aussi recevoir de nouvelles fonctions. L’activation de noyau du béton est une technique qui utilise les caractéristiques thermiques du béton pour refroidir et pour réchauffer les bâtiments efficacement. En ce moment, c’est principalement les entreprises qui réalisent le béton préfabriqué qui s’en occupent.