atelier_demo_collage_de_parement_briqueIls sont un peu surpris nos stagiaires, quand au lieu de la truelle, ils découvrent la poche à douille ! 

La formation commence. Comme souvent, un peu de théorie : les différentes techniques sont présentées (mortier, mortier colle, colle) et comparées. Composition, caractéristiques, choix du produit, mélange, mise en œuvre, il ne faut rien laisser au hasard.

 

Les postes de travail ont été aménagés. Les sacs de colle sont amenés, les mélanges préparés. Déjà voici nos stagiaires près de leurs profils. Le technicien de la société Weber qui supervise cette journée fait une démo.

Le premier exercice est lancé. Plusieurs fois recommencé, il vise à sensibiliser les stagiaires à la méthode de pose : remplir la poche, la prendre en main, faire le(s) boudin(s), poser la brique … avec un joint mince.

 

exercices_pratiques_collage_briques_de_parement_avec_colle_weber

→ à remplir la poche : regardez, l’astucieux montage ! La poche se dépose dans un tuyau de PVC. Les deux mains libres, le maçon la remplit facilement.

→ à la prendre en main : le geste n’est pas facile, c’est qu’ils n’ont pas l’habitude de décorer les gâteaux, nos maçons ! La poche est parfois trop remplie, mal fermée, … Le formateur accompagne chacun, vérifie, conseille, montre la prise en main, la pression, … C’est parti comme des pros !

→ à faire le boudin : les premiers boudins sont déposés sur les briques. La quantité doit être dosée pour permettre le réglage du joint. La tendance est d’en mettre un peu trop. Le formateur lance toute une série de questions : combien de mélanges as-tu utilisés ? Que te reste-t-il à faire ? As-tu fait un ou deux boudins ? Quelle est  la hauteur de ton joint ? …Des comparaisons se font entre les différentes réalisations. Progressivement, le stagiaire est sensibilisé à la consommation de matière : juste la bonne quantité pour éviter les gaspillages et les bourrelets dépassants.

→ à poser la brique : les  stagiaires règlent intuitivement la hauteur de leurs joints : 3 mm pour les uns, 5 pour les autres. Un exemple à 10 mm montre rapidement que cette dimension n’est réellement pas optimisée par rapport à la technique de pose. La brique est d’abord posée sur deux boudins, puis un seul. Attention, elle bascule … le boudin doit être bien positionné et réglé. Les briques se redressent, les maçonneries montent. Après un petit temps de séchage pour éviter de tacher les briques, les bourrelets sont arasés.

En formation, la colle est volontairement utilisée en ton gris sur brique rouge pour que le contraste du joint soit bien visible. Dans la réalité, le ton de la colle est au plus près de celui de la brique pour donner cet effet d’uniformité tant recherché.

pose_avec_ficelle_du_parement_colleAu deuxième exercice, des exigences de régularité et précision sont ajoutées : la maçonnerie est compassée, le travail se fait à la ficelle, tout comme il se fera sur chantier.

Les deux jours suivants, la surface des exercices augmente, d’autres difficultés apparaissent (angles, baies, …). Progressivement, les stagiaires doivent augmenter leur rendement tout en restant soigneux et économes.

 

Et déjà, ils sont fin prêts à démarrer le parement à joint mince du chantier Vert de Frasnes-lez-Anvaing !

 

Lire aussi : Parement - Quand les joints disparaissent … (1/2 Les techniques)

 

Sources :
- séance d’information WEBER le 24 septembre 2013 au Centre ConstruForm site de Châtelineau
- ‘Maçonnerie collée – Maçonnerie à joints minces‘, Fédération belge de la brique, brique.be
-‘La maçonnerie à joints minces‘, wienerberger.be

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