Blackout ... Blackout ... Blackout … le mot résonne comme une redoutable menace. 

Cet hiver, manquerons-nous d'électricité ? Peut-être ... Alors, une consommation raisonnée s’impose. Faut-il pour autant édicter des mesures radicales : supprimer l’éclairage des routes, par exemple ?  C’est un sujet de débat bien actuel.

Rénover le parc d’éclairage public est déjà une solution pour réduire la consommation. 

Le constat  

Sont concernés : les bâtiments, les espaces publics (parcs, parkings, places, ...), le réseau routier, ... avec des attentes parfois différentes :

• mise en valeur pour les bâtiments avec une attention particulière pour l’esthétique (rendu des reliefs et des couleurs),
• convivialité et sécurité pour les espaces publics,
• sécurité et confort pour les routes.

L’éclairage public est hétérogène, souvent vieillot et énergivore. Quelques lampes à incandescence côtoient encore des lampes à décharge (vapeur de mercure, de sodium, iodures métalliques). L’éclairage Led se fait doucement une place sous les étoiles.

Des freins et opportunités

La libéralisation du marché a vu la disparition des tarifs préférentiels dont bénéficiait l’éclairage public. Il pèse désormais lourdement dans les budgets des pouvoirs publics (+/- 50% de la consommation électrique et même parfois jusque 70%). Moderniser le réseau a aussi un coût : il ne s’agit pas simplement de changer d’ampoule mais, au minimum de changer de luminaire. Pour une solution optimale, revoir toute la conception de l’éclairage est préférable.

Les freins initiaux, principalement d’ordre financier, deviennent progressivement des opportunités : le coût de l’énergie augmente, des solutions financières originales sont développées, comme le mécanisme du tiers investisseur.

La technologie LED continue son évolution.  Pourtant, les performances du terrain sont parfois inférieures à celles obtenues en laboratoire. Des différences qualitatives apparaissent (durée de vie, couleur, ...), indépendamment même du coût du matériel. La normalisation devient indispensable tant pour pouvoir comparer les produits que garantir une sécurité d’utilisation et le respect de performances minimales. Elle se met en place.

Des solutions 

La première étape consiste à repenser l’éclairage dans une vision globale et intégrée. Pour être efficient, l’éclairage nécessite une étude complexe. Elle doit tenir compte de paramètres aussi divers que la qualité de l’éclairage, le coût, les attentes des usagers, l’organisation et l’évolution urbanistique, les normes et règlements, l’ergonomie visuelle, la gestion énergétique, la pollution lumineuse, la maintenance, la durée de vie, le recyclage, ....

Les solutions LED ont un avenir tout tracé car, à ces critères, elles apportent de plus en plus de réponses.

• L’éclairage est instantané, pas de préchauffage.
• II peut être aisément modulé suivant les conditions d’utilisation. La pollution lumineuse diminue.
• La consommation énergétique est faible, moins de gaspillage donc une gestion plus durable et moins chère.
• La durée de vie des ampoules augmente. Les remplacements sont moins fréquents, la maintenance se réduit. Il ne faudra pas cependant négliger le nettoyage des luminaires (souvent effectué lors des changements d’ampoule).  Leur encrassement est source de pertes de rendement.
• Le recyclage est moins dangereux, pas de mercure ou autres métaux.
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Ces enjeux énergétiques, environnementaux et sociétaux peuvent bien évidemment s’appuyer sur d’autres choix techniques tels :

• le dimming des installations (solution adoptée par la ville de Rochefort),
• un choix d’ampoules (non Led) plus adapté par leur couleur ou leur répartition lumineuse,
• la pose de dispositifs réfléchissants,
• l’extinction partielle ou totale de l’éclairage, ... A noter l’étude française mentionnée par le magazine Renouvelle : une autoroute non éclairée est plus sûre qu’une autoroute éclairée. Dans le noir, les conducteurs lèvent le pied ... 30% d’accident en moins. L’auriez-vous crû ?
• ...

Des compétences 

Les bureaux d’études ont un beau défi à relever en collaboration, notamment, avec les gestionnaires réseaux, les fabricants de luminaires et d’ampoules, ...

La phase réalisation des projets avec des luminaires équipés en LED nécessite des compétences plus pointues. En effet, l’installation de ces luminaires demande une plus grande précision.

Incidence/attendu en matière d'offre de formation : information aux stagiaires

Sources et plus d'informations :

• « Thema : éclairage public », SKe, Réactif, n° 72, septembre-octobre- novembre 2012, pages 2-12, energie.wallonie.be
• « Focus : Blackout or no blackout », Renouvelle, Webmag n° 47, Octobre 2012, APERE asbl, pages 1-2, apere.org
• « Normalisation LED, outil indispensable pour la caractérisation des LEDs », G. VANDERMEERSCH, ir, 10/31/2011, ibe-biv, ibe-biv.be
• Présentation des « Journées nationales de la lumière – Besançon », afe, 1^er et 2 octobre 2012, afe-eclairage.com.fr
• photo 1 - « Pollution lumineuse décimant le Plancton aérien (ou Aéroplancton) à Meung-sur-Loire, au dessus du fleuve Loire (France) », Lamiot, août 2012, commons.wikimedia.org
• photo 2 - « Cathédrale Notre-Dame d'Amiens, France - Son et lumière » , Mattana, juillet 2007, commons.wikimedia.org
• photo 3 - « Cette photographie prise à Auray dans le Morbihan en France en 2006 illustre l'efficacité des dispositifs rétroréfléchissants pour la sécurité routière. Ce dispositif peu coûteux est efficace et a une contribution à la pollution lumineuse qui semble proche de zéro », Lamiot, 16 juin 2006 à 22:15, commons.wikimedia.org

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