Le volet des illusions d’optique ne pouvait se clôturer sans le Street Art.

Qui d’entre nous n’a pas vu une fresque ou une peinture, sur le web, à défaut d’en croiser dans la vraie vie ?

Les artistes, qui opèrent le plus souvent dans l’espace urbain, impactent le regard du citoyen sur la ville. Qu’ils délivrent un message, métamorphosent un chancre ou sèment des notes d’humour, leurs interventions, longtemps considérées comme d’inadmissibles graffiti, participent aujourd’hui aux aménagements urbanistiques. Elles font même l’objet de véritables commandes.

Tout comme des circuits de visite sont organisés pour des façades art déco, des parcours emmènent touristes et habitants à la découverte de cet art éphémère. Des festivals lui sont dédiés. Le Street Art a ses artistes qui ont pignon sur rue comme Banksy, Seth Globepainter, David Zinn, Jim Bachor (et ses mosaïques), Oak Oak, …

Pour consulter quelques dessins d'Oak Oak, aux compositions ingénieuses et pleines d’humour, cliquer sur la photo dans cette insertion d'un article de Lumières de la ville.

A leur côté, d’autres, inconnus, œuvrent à des projets collectifs, sociaux ou encore commémoratifs.

Et puis, évolution digitale oblige, nous verrons peut-être bientôt apparaître des murs artistiques et connectés comme celui que KP1 et WAO (Wall Art Organic) ont présenté en novembre 2017 pendant le Salon parisien des Maires. Destiné à l’expression artistique libre, il se compose d’un voile préfabriqué en béton et d’une peau qui reçoit le dessin. L’informatique embarquée permet de géolocaliser l’œuvre, de présenter l’artiste. Lui peut partager sa réalisation en photo et les spectateurs y laisser des commentaires.

Autres exemples

Cette idée, très fonctionnelle plutôt que décorative, a fait le buzz l’année passée. Un passage pour piétons peint en trompe l’œil donne l’illusion au conducteur d’arriver face à des blocs 3D flottant au-dessus du sol. L’illusion d’optique incite à ralentir. Venue d’Inde en passant par l’Islande, l’idée est testée en France et en Belgique (Schaerbeek) pour augmenter la sécurité des piétons.

Une publicité automobile exploite le même principe en faisant surgir des bornes du sol.

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Au Canada (Vancouver), c’est une silhouette d’enfant avec un ballon, peinte sur la voirie, qui prend vie à l’approche des automobilistes.

 

 

 

Sources :
- « Et si les street-artistes contribuaient à la construction du projet urbain ? »,14/09/17, www.demainlaville.com
- « Street Art en 3D: 13 incroyables illusions d'optique – PHOTOS », Le Huffpost, avec Sara Gates, 09/08/2012 15:01 (mis à jour 04/10/2016 23:58), www.huffingtonpost.fr
- « Oak Oak : le street-artiste de l’animation urbaine ! », Rédaction, 01/12/2016, lumieresdelaville.net
- « KP1 et WAO présentent leur nouveau mur connecté », 23/11/2017, www.batiweb.com
- « En Islande, des passages piétons “illusion 3D” font ralentir les conducteurs », 25/09/2017, creapills.com
- « Un passage piétons « 3D » testé dans le Nord », 31/10/2017 19:47 (mis à jour le 09/11/2017 09:33), www.lemonde.fr
- « Schaerbeek: un passage pour piétons en trompe-l'œil pour faire ralentir les automobilistes », Pierre Vandenbulcke, 10/10/2017 15:42, www.rtbf.be
-  « Londres utilise des illusions d’optique pour faire ralentir les voitures », 17/08/2017, owdin.live
Source de la photo utilisée à titre d’illustration : « East Side Gallery, works by Thierry Noir », André Huppertz (travail personnel), 04/09/2004, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license, commons.wikimedia.org. Son utilisation n'engage en rien l'auteur sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l'article.