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En 2006, seuls les plus initiés avaient connaissance de la directive PEB.  A cette époque, nos élus discutaient de la transposition dans les textes wallons de la directive européenne …

De mon côté, je me lançais dans la construction de ma première maison passive.  Soucieux d’une certaine cohérence, j’optais pour une construction écologique (ossature bois, isolation naturelle). Quelle aventure ! Presque deux années de recherches, de conception de détails, de chasse à la fuite d’air, …   Au final, la fierté d’avoir construit de A à Z une maison passive.  

Je ne le savais pas encore, mais ma vie prenait un tournant.  Je prenais conscience de la nécessité de changer notre manière de construire.

10 ans plus tard, de mon côté, j’ai construit 3 autres maisons passives, mais le constat est évident : l’évolution est réelle, mais reste timide.

PEB est arrivée et est connue de tous.   Chacun, aujourd’hui, sait qu’il faut construire autrement, que chaque corps de métier doit s’adapter aux nouvelles normes, plus sévères sur le plan énergétique, mais pour combien la norme n’est-elle qu’une porte d’entrée ?  La porte vers autre chose, la porte vers un monde meilleur où les constructions ne seraient pas seulement performantes sur le plan énergétique - c’est obligatoire - mais bien plus ?

Concepteurs, constructeurs, autres acteurs de la construction doivent faire naître un autre monde. Un monde où les habitations seront construites avec des matériaux peu énergivores, recyclables, issus de filières locales et durables.   Un monde où l’on préfèrera s’installer près des axes de circulation, près des gares, près des centres villes.   Un monde où les habitations seront pensées pour être accessibles par tous, à tout âge.  Un monde où l’on éviterait d’asphalter ce qu’il nous reste de verdure.  Mieux encore, un monde où la nature fera partie du bâti, notion déjà acquise par les adeptes du bio-climatisme.  Un monde où le bénéfice environnemental serait davantage pris en considération. 

Au-delà de la pensée normative induite par PEB il faut nécessairement ouvrir nos esprits, nous remettre en cause, remettre en cause tous nos réflexes passés et envisager sans tarder de passer massivement à la construction durable.

Chaque professionnel de la construction peut dès aujourd’hui apporter sa pierre à l’édifice.   Construire durable n’est pas plus compliqué que de construire non durable, tout n’est que question de choix.  Choix des matériaux, de l’orientation, de la localisation, de la qualité de la mise en œuvre.  

Osons le dire, il nous faut décrocher la Lune pour éviter à nos enfants de connaître un monde bien moins réjouissant que celui que nous connaissons.   

Il nous faut, aujourd’hui, conscientiser et former les professionnels qui accompagneront le changement. 

Comme l’architecte italien Luciano PIA qui est l’auteur du bâtiment 25 verde au centre de Turin, faisons tache d’huile de nos convictions !

Avec PEB comme point d’appui, la lune est à notre portée.  Osons relever le défi de la construction durable !

 

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