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Dans la pratique, les maçonneries sont souvent considérées comme résistantes au feu. Mais à quelle classe de résistance au feu appartiennent-elles exactement ? Certains fabricants reprennent cette classe dans leurs fiches techniques. Il est également possible de la déterminer en recourant aux valeurs tabulées fournies par la norme NBN EN 1996-1-2 (Eurocode 6) et son annexe nationale récemment révisée. 

La résistance au feu des maçonneries peut être déterminée sur la base :

 

Valeurs tabulées

Les tableaux figurant dans la norme NBN EN 1996-1-2 et son annexe nationale sont basés sur des données empiriques ou des résultats d’essais. Ils indiquent l’épaisseur nominale minimale requise pour qu’une maçonnerie atteigne une résistance au feu spécifique. Cette épaisseur minimale dépend :

Le tableau à la page suivante mentionne les épaisseurs minimales auxquelles doivent répondre les maçonneries non porteuses pour atteindre une résistance au feu spécifique, et ce pour les éléments de maçonnerie des groupes 1 et 2 (voir définitions à l’annexe B de la NIT 271).

 CSTC-tableau-epaisseur-min-resistance-feu-maconnerie

Conditions d’utilisation

Les valeurs indiquées dans le tableau ne peuvent être utilisées que si le mur concerné – selon son type et sa fonction – est conforme aux normes NBN EN 1996-1-1, NBN EN 1996-2 et NBN EN 1996-3.

Les maçonneries peuvent être réalisées à l’aide d’un mortier pour applications générales (type G) ou d’un mortier pour joints minces (type T).

Les valeurs indiquées dans le tableau pour un parachèvement ‘jointoyé, non enduit’ de la maçonnerie sont d’application lorsque le joint vertical est complètement rempli. Selon la norme NBN EN 845-3, une armature horizontale peut éventuellement être ajoutée. Ces mêmes valeurs peuvent également être utilisées en présence :

Si l’on utilise les valeurs pour les murs enduits, l’enduit doit avoir une épaisseur d’au moins 10 mm et être appliqué des deux côtés du mur. Ces valeurs ne sont pas applicables aux enduits à base de ciment.

Enfin, il faut savoir que la résistance au feu d’une maçonnerie est susceptible d’être affectée par les inévitables percements dus aux conduites et aux conduits d’air, par exemple, et par d’autres affaiblissements, tels que les prises de courant. Dans ces cas-là, il convient de prévoir une obturation spécifique résistante au feu. Pour de plus amples informations à ce sujet, nous renvoyons à la NIT 254

 

Cet article a été rédigé dans le cadre de l’Antenne Normes ‘Prévention au feu’.

 

Consulter l'article en version intégrale (accès réservé aux membres du CSTC).

 

(*) L’arrêté ministériel du 17 mai 2013 permet d’utiliser l’annexe B de la norme NBN EN 1996-1-2 pour déterminer la résistance au feu des maçonneries.

 

Source de la photo d'introduction utilisée à titre d’illustration : pixabay.com (CC0 Public Domain - Libre pour usage commercial - Pas d'attribution requise). Son utilisation n'engage en rien l'auteur sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l'article.