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Le comportement dans le temps des finitions pour menuiseries extérieures en bois est une préoccupation récurrente des menuisiers et des peintres. L’analyse des résultats d’une étude menée par le CSTC et WOOD.BE sur plus de vingt systèmes de peinture permet d’estimer la manière dont leurs performances pourraient évoluer dans le temps. 

Il existe sur le marché un grand nombre de finitions pour menuiseries extérieures en bois. On trouve ainsi des systèmes en phase aqueuse ou en phase solvant ainsi qu’une variété importante de liants (alkydes, acryliques, …). Si leurs performances initiales peuvent être déterminées et spécifiées sur les fiches techniques, leur comportement en vieillissement reste généralement méconnu. En effet, la norme NBN EN 927, dédiée aux finitions pour menuiseries extérieures en bois, se concentre sur les variations d’aspect et l’apparition de défauts majeurs, mais elle ne prévoit rien concernant l’évolution des performances et la détermination de la fréquence d’entretien.

Les performances de plusieurs lasures et peintures à appliquer sur site dans le cadre de travaux d’entretien ont été analysées par le CSTC et WOOD.BE. Les finitions ont été mises en œuvre à la brosse, habituellement en deux ou trois couches, sur les espèces de bois imposées par la norme (épicéa et pin) ainsi que sur du sapelli, du chêne, du mélèze et de l’afzélia. Elles ont ensuite été soumises à des cycles de vieillissement artificiel et naturel selon une orientation sud-ouest, sans abri et sous une inclinaison de 45°.

La perméabilité à l’eau a été particulièrement suivie (mesures effectuées selon la norme NBN EN 927-5). La valeur initiale de cette caractéristique détermine en grande partie le domaine d’application de la peinture (voir Les Dossiers du CSTC 2018/4.8). Pour les châssis, maintenir la perméabilité à l’eau à des valeurs faibles permet de garantir des performances d’étanchéité correctes et la durabilité des menuiseries.

Les évolutions de perméabilité constatées en vieillissement naturel et artificiel sont assez proches. Dans les deux cas, la nature du support a une influence considérable. Il semble notamment que les supports en pin induisent très souvent une augmentation rapide de la perméabilité à l’eau qui n’est pas constatée avec les autres espèces. Sur ces dernières, les différences de comportement apparaissent et s’accentuent principalement lorsque les performances des finitions se dégradent. D’une façon générale, les espèces permettant de limiter le plus longtemps l’absorption d’eau sont l’afzélia et le sapelli.

Les tableaux figurant dans cet article synthétisent les comportements en vieillissement naturel des finitions sur un peu plus d’un an. Des différences de performance ont bien évidemment été observées en fonction des fabricants et des formulations des systèmes de peinture.

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