Tout porterait à le croire. Le lieu sis à Paris, rue Chaptal, bien nommé comte de Chanteloup, recèle des matériaux magiques. Magiques ?

Enfin, presque. Leurs propriétés technologiques singulières rivalisent avec les sortilèges d’Harry Potter. Les créatifs viennent du monde entier* s’extasier sur ces matériaux fantastiques pour les intégrer à notre quotidien. Chez matériO’, leur imagination est sous pression !

Qu’est-ce que matériO’ ?

A défaut d’être une annexe secrète de Poudlard, cette matériauthèque est d’abord une fabuleuse base de données de matières et de technologies qui depuis 20 ans collecte les inventions, bizarres ou non.

Plusieurs milliers d’articles sont référencés et leurs échantillons sont disponibles dans les showrooms. Des vitrines aux étagères de plus en plus remplies, aux archives de plus en plus serrées, les murs tendent à reculer. Etre membre est nécessaire pour accéder aux trésors quoique la boîte n’est pas étanche. Un article, une conférence, la newsletter dévoile parfois quelques-unes des dernières acquisitions.

Les adhérents (plus de 800) viennent de tous horizons : industrie, mode, décoration, architecture, design, … mais aussi communication, distribution et même cosmétique.

Qui est derrière matériO’ ?

A l’origine du projet : Quentin Hirsinger. Passionné, il se définit comme un chasseur en safari dans les salons. Tous sens en alerte, il y repère les matériaux innovants, différents. La seule exigence ? Une propriété (ou plusieurs) doit ouvrir la voie à un champ des possibles.

C’est aussi un homme de patience. Une fois la proie repérée, la traque peut être longue. Parce que le fabricant n’imagine pas que son produit puisse avoir d’autres fonctionnalités, il ne réagit pas aux sollicitations. Jusqu’à neuf ans parfois pour obtenir un échantillon, à l’exemple du RolaTube. Initialement mât à enrouler pour militaires en campagne, le voici transformé en structure de paddock pour la Formule 1, bâton de randonnée ou encore branche de lunette ! Aucune limite pour les utilisateurs à imaginer d’autres usages, des usages décloisonnés, seule l’inertie est un frein.

L’idée naît à la rencontre d’une matière, d’un besoin, d’une application.

Alors vint le Confinement !

Showroom déserté, déplacements interdits, solitude infinie … Vite impossible pour ce très dynamique quinqua plein d’humour ! De chasseur, il devient réalisateur… comme pour ses matériaux, la situation crée la fonction. Il se lance dans l’expérience de la Conférence Confinée. La première intégrée ci-dessous présente le showroom parisien et quelques matériaux bien connus des habitués. Si vous en faites partie, passez directement à la seconde ! Pour les autres, une occasion de découvrir le noir et le blanc absolus, un tissu de basalte fondu, le bois soufflé, un hydro-rétenteur dont un grain absorbe 500 fois son volume, … et d’autres merveilles technologiques.

Ne dévoilons pas tous les secrets !

Au troisième rendez-vous, il renouvelle le genre et explore la Table Ronde Confinée sur le thème « Pour en finir avec les "éco-matériaux ! ». Un titre provocant ? Un peu oui, mais aussi le partage d’une réflexion qui le tarabuste depuis longtemps... Juste envie d’en savoir plus !

Trois experts l’accompagnent autour de cette table virtuelle dont il sera le modérateur :

  • Maud Hardy (ECO TLC, "optimisateur" du recyclage textile) ;
  • Bruce Ribay, co-fondateur (mobilier NOMA) ;
  • Léa Devic (agence d'eco-conception Coopérative MU).

Tous se rejoignent sur l’idée que le mot éco-matériau n’a pas de signification intrinsèque parce que :

  • un matériau écologique mal utilisé s’écarte de la notion d’écologie ;
  • tirer un parti intelligemment d’un matériau considéré comme non écologique peut s’en rapprocher.

Et s’il fallait résumer : « La matière n’est pas l’usage. ».

Vous êtes d’accord ? Ou pas ? Vous voulez creuser le sujet ? Foncez sur le lien vers le replay (https://event.webinarjam.com/t/click/9pw19sgtzt3tyn8urkqc8ms4).

... Et au passage, apprenez, comme tout bon sorcier, comment la poudre de cloportes aide à remettre en question nos certitudes ….

 

* Pour limiter l’empreinte carbone de leurs déplacements, des succursales ont été ouvertes à Prague, Shanghai, Séoul, Shenzhen, … (et bientôt plus encore) parce que,  quelque part sur la planète, un designer pourrait y trouver l’inspiration.

 

 

Sources :
- materio.com
- Conférence Confinée I, 02/04/2020
- « Chasseur de matériaux », Anne-Sophie Bellaiche, 13/10/2016, www.usinenouvelle.com
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