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dessin d'une Infirmière faisant piqure à un patientTout travailleur exposé dans sa pratique professionnelle à un risque d’intoxication par des métaux lourds (tels que le plomb, l’aluminium, le mercure, …) doit être soumis de manière périodique à une visite médicale permettant de définir son degré d’intoxication (AR du 28 mai 2003 relatif à la surveillance de santé des travailleurs).

Plusieurs techniques de détection coexistent, une plutôt traditionnelle et une innovante encore peu connue…

Technique actuelle

Lors de l’examen médical périodique, le médecin procède (ou fait procéder) à une analyse d’urine ou de sang, cette dernière méthode étant, par définition, invasive. Les résultats (immédiats ou différés suivant qu’il s’agit d’urine ou de sang) permettent de déterminer le degré d’intoxication du travailleur et, lors de contrôles successifs, de se prononcer sur son évolution. Lorsque les concentrations sont trop élevées, cela peut, dans certains cas, conduire jusqu’à l’écartement.

Passer un examen invasif, parfois douloureux, n’est pas spécialement agréable… Pourquoi ne pas utiliser d’autres techniques ?

 Technique d’avenir

En effet, la spectrophotométrie permet, au jour d’aujourd’hui, de mesurer en temps réel la biodisponibilité des oligo-éléments (moins pertinent à la base pour le travailleur sauf si l’on pense au bien-être au sens large du terme) ainsi que l’intoxication aux métaux lourds. Il est même prévu que dans un avenir proche la technique puisse servir à détecter également la présence de vitamines et les taux d’hormones.

La spectophoquoi ?

La spectrophotométrie est une méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer l’absorption ou la densité optique graphique de spectrométried’une substance chimique.

Le principe de base est que chaque composé chimique absorbe, émet ou réfléchit de la lumière (rayonnement électromagnétique) sur une certaine plage de longueur d'onde. Plus l'échantillon est concentré, plus il absorbe la lumière dans la limite de proportionnalité énoncée dans la loi Beer-Lambert.

Comment ça marche en pratique ?

appareil oligoscanePour prendre les mesures, le médecin appliquera un lecteur au niveau du derme palmaire (4 prises sont nécessaires). Après quelques secondes, les résultats sont disponibles dans l’application informatique. Il restera au professionnel de la santé à interpréter le tableau de synthèse (voir exemple en annexe).

Il est possible que dans certains cas limite, un examen plus approfondi soit nécessaire à l’aide d’une prise de sang.

Conclusion

 

Analyse sanguine

Spectrophotométrie

Invasif ?

Oui

Non

Résultats en temps réel

Non

Oui

Examen douloureux ?

Oui

Non

Vous pouvez également visualiser un exemple de bilan toxicologique réalisé avec la technique de la spectrophomètrie.

Sources: