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Education_science_Icon_by_Oxygen_TeamIl y a plus de 30 ans que l’OMS a défini le Sick Building Syndrome (SBS) ou syndrome du bâtiment malsain. C’était en 1983. Elle estimait à l’époque que 30% des bâtiments nouvellement construits ou rénovés étaient concernés.

Et aujourd’hui, où en est-on ?

 

Entre 2004 et 2007, Monsieur Baden a analysé quelques 2200 bâtiments résidentiels au Grand-Duché de Luxembourg. La comparaison de ses résultat à la liste du CIRC, agence internationale qui définit les cancérigènes, a de quoi faire réfléchir.

42 % de ces habitations renfermaient ou émettaient une contamination de cancérigènes ou potentiellement cancérigènes : soit pas moins de 3800 paramètres retrouvés dans les matériaux de construction et à l’intérieur des bâtiments, avec une moyenne de 4 substances toxiques, voire plus par logement.

Les résultats des analyses effectuées sur les lieux de travail de 2008 à 2013 ne sont pas meilleurs : 58% émettaient ou contenaient des substances reconnues comme cancérigènes pour l’homme. Viennent s’y ajouter celles qui sont seulement soupçonnées d’être cancérigènes.

Et Monsieur Baden de conclure : « Donc nous sommes tous, que ce soit dans notre vie professionnelle, que ce soit dans notre vie privée, exposés à des cancérigènes ! »

Il s’est également livré à une étude comparative entre la concentration de substances toxiques (biocides, retardateurs de flamme, ...) et la fréquence des effets neurologiques. Les risques de troubles neurologiques augmentent avec l’exposition.

Ralph_Baden_pollution_et_sante_exposition_reaction « Il est rare, nous dit-il, de trouver une corrélation aussi claire et nette. »

Les affections

L’organisme réagit là où il rencontre des substances nocives. La contamination intervient par inhalation, contact et ingestion. Ce sont d’abord et surtout les voies respiratoires et les muqueuses qui sont touchées. Mais l’affection peut aussi atteindre le système nerveux et provoquer des maux de tête, des vertiges, des nausées, une fatigue chronique et aller jusque la dépression. Le saviez-vous ? Certaines substances – et elles ne sont pas rares - peuvent favoriser les dépressions.

On constate également que les maladies en relation avec des perturbateurs endocriniens augmentent comme par exemple, certaines tumeurs.

Les métaux lourds, voire les biocides, sont suspectés d’être en lien avec des maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques (une situation de plus en plus documentée). Il en est de même pour la maladie de parkinson, d’alzheimer, des dysfonctionnements thyroïdiens qui sont mis en rapport avec les métaux lourds, les biocides, ou encore certains solvants.

Comment savoir ?

A suivre …

 

Source : Cette série d’articles est tirée de la présentation « La qualité de l’air intérieur : impacts sur la santé, résultats d’analyses, sources de contamination, prévention », Ralph Baden, Ingénieur spécialisé en matériaux, Ministère de la Santé (Grand-Duché de Luxembourg) lors de la journée de conférences organisée par le Cluster Eco-Construction et ses partenaires du projet européen Interreg IV BatiD2 sur le thème «  Santé & habitat : quelles implications pour les professionnels du bâtiment ? », le 23/10/2014 à Namur dans le cadre du salon Energie & Habitat 2014.
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Source du graphique : Ralph Baden, Ibid

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