Dans un bâtiment autre qu’une maison unifamiliale ou un bâtiment industriel, les revêtements de façade doivent satisfaire à des exigences réglementaires de réaction au feu. Qu’en est-il des bardages en bois ? Une campagne d’essais a permis de valider de nouvelles solutions répondant aux exigences incendie pour les bâtiments bas tels que les petits immeubles de bureaux.

La réaction au feu d’un revêtement de façade traduit son degré de combustibilité. Elle est déterminée sur la base d’essais menés en laboratoire sur le système de façade et son mode de mise en œuvre (revêtement ajouré, lame d’air ventilée, type de fixation, matériaux derrière la lame d’air, …).

Ainsi, en tenant compte des conditions finales d’application (voir Les Dossiers du CSTC 2019/1.2), les revêtements de façade des bâtiments bas – d’une hauteur inférieure à 10 m – doivent répondre à la classe de réaction au feu D-s3, d1. Concernant les bâtiments moyens et élevés munis de revêtements de façade en bois, un traitement ignifuge s’impose pour atteindre l’exigence B-s3, d1.

Les conditions de pose (ventilation, taux d’élancement, …) reprises dans la NIT 243 sont évidemment à respecter.

 

Les limites des solutions par défaut…

La Commission européenne a publié des classes par défaut pour certaines configurations de revêtement de façade en bois, sans qu’aucun essai ne soit requis. Ces classes s’accompagnent de conditions de pose strictes (voir encadré ci-dessous). Il arrive toutefois fréquemment que l’on doive s’écarter de ces conditions, car il n’est pas toujours possible de les mettre en pratique.

Une campagne d’essais réalisée ces dernières années sur de nombreuses configurations a permis l’élaboration de nouvelles solutions de bardages en bois non ignifugés et satisfaisant à l’exigence en vigueur pour les bâtiments bas (classe D-s3, d1 ou mieux). Ces solutions sont présentées dans les deux encadrés de la page suivante.

 

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