Les prémurs sont particulièrement prisés sur chantier aujourd’hui, puisqu’ils permettent de réduire drastiquement les coûts et la durée de construction. Leur mise en œuvre engendre toutefois des problématiques spécifiques, notamment lorsqu’ils sont utilisés pour la réalisation d’une structure ‘étanche’.

Avantages et risques relatifs à la mise en œuvre de prémurs

Historiquement, les divers éléments structurels en béton (radier, voile, hourdis, …) sont coffrés puis coulés sur chantier. Cette technique est encore largement employée, car on ne peut l’éviter dans certains cas. Elle est de plus en plus souvent remplacée par l’utilisation d’éléments préfabriqués.

Composés de deux parois minces en béton reliées par des raidisseurs, les prémurs sont préfabriqués en conditions contrôlées en dehors du chantier. Ils sont positionnés, fixés puis remplis de béton frais sur place, afin de former des parois monolithiques. Cette technique apporte assurément une plus-value à différents niveaux :

  • une meilleure maîtrise de la qualité du produit, du fait d’un environnement et d’un processus de fabrication contrôlés
  • un gain de temps sur chantier, grâce à un assemblage facilité
  • une réduction et un meilleur respect des délais d’exécution
  • une amélioration des conditions de travail et de sécurité.

Les avantages indéniables de la préfabrication s’accompagnent cependant de risques liés non seulement au comportement des éléments préfabriqués, mais aussi à leur mise en œuvre (exécution des jonctions, remplissage du béton, …). Ainsi, en ce qui concerne les ouvrages devant respecter une étanchéité de classe 1 (où un certain débit de fuite est toléré), voire de classe 2 (où aucune fuite n’est acceptée), les détails constructifs visant à obtenir une étanchéité suffisante au droit de la jonction entre les prémurs ne font pas encore l’unanimité. Les recommandations relatives aux armatures ou aux joints d’étanchéité (barrières étanches placées entre deux phases de bétonnage) s’avèrent limitées et, de surcroît, parfois contestées. C’est particulièrement le cas des règles spécifiques à l’épaisseur minimale permettant de garantir l’étanchéité.

 

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