Les problèmes d’humidité dans les bâtiments anciens et les maisons unifamiliales sont l’une des causes principales de dégradation des matériaux. Ils occasionnent également un manque de confort thermique et créent un climat défavorable à l’intérieur des locaux. Il est donc essentiel de dresser un diagnostic correct du bâtiment, afin de proposer des remèdes adéquats. Ce diagnostic se déroule en trois phases : constatations visuelles, recueil d’informations et mesures éventuelles.

Inspections visuelles

Cette première phase du diagnostic a pour but de déterminer le type d’altérations, leur intensité et leur localisation. Il s’agit tout d’abord de s’assurer que les problèmes sont bien liés à l’humidité. Divers facteurs peuvent ainsi servir de révélateurs. On peut citer notamment :

  • la présence de dégradations biologiques (moisissures, champignons, mousses) ou, en l’absence d’altération visible, le dégagement d’odeur (derrière des lambris ou l’isolation thermique, en dessous des revêtements de sol, …)
  • le décollement des couches de finition ou du carrelage (tapoter la surface aidera à mieux analyser la situation)
  • la présence d’efflorescences blanches à la surface de la maçonnerie (voir figure 1) ou le détachement de plaques parallèles à la surface du matériau
  • l’expulsion des joints en façade (voir figure 2)
  • des taches d’humidité ou, pire, des gouttes de condensation, des coulées ou des flaques.

Il faut ensuite contrôler les éléments constructifs pouvant influencer la présence de l’humidité, par exemple :

  • vérifier le bon drainage de la coulisse, des chéneaux et descentes d’eau (voir figure 3)
  • inspecter l’état, la forme et le type de matériau utilisé pour les seuils de fenêtre, les corniches et les pierres de couronnement
  • contrôler systématiquement les éléments qui peuvent donner lieu à l’apparition de ponts thermiques.

On termine cette phase d’inspection en examinant la localisation des problèmes d’humidité :

  • quelle est l’orientation du mur sur lequel apparaissent les dégradations ?
  • les altérations ou les taches d’humidité sont-elles visibles uniquement sur les murs extérieurs ou aussi sur les murs intérieurs ? Dans le haut ou dans le bas des murs ?

Toutes ces questions doivent trouver réponse lors du diagnostic, afin que l’expert puisse émettre des hypothèses quant aux causes potentielles des phénomènes. Ces constatations ne valent toutefois qu’au moment de la visite, raison pour laquelle une phase de recueil d’informations est essentielle pour établir un diagnostic sérieux.

CSTC-efflorescence-et-expulsion-joints 

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