Bien qu’elles jouent un rôle essentiel sur le plan de la résistance aux inondations des bâtiments, les façades sont trop souvent négligées lorsqu’il s’agit de prendre des mesures en la matière. Elles s’avèrent pourtant moins étanches à l’eau qu’on ne le pense. De plus, la maçonnerie est capable de stocker des quantités importantes d’humidité, ce qui peut retarder considérablement la réoccupation du bâtiment.

Infiltrations au travers des façades

L’humidité peut pénétrer dans la façade de deux manières :

  • par capillarité. Si les briques ou le mortier entrent en contact avec de l’eau, celle-ci sera absorbée par le matériau, mais elle ne traversera pas la maçonnerie et ne s’écoulera donc pas de l’autre côté (à moins que le mur ne soit soumis à une certaine pression). Comme l’humidité capillaire s’évapore très lentement, les bâtiments mettent beaucoup de temps pour sécher après une inondation (voir l’article Buildwise 2021/05.03)
  • par infiltration via des ouvertures ou des fissures (voir figures 1 et 2). L’eau pénètre alors dans le bâtiment en traversant la façade. Même une maçonnerie récente, faite de briques et de mortier compacts et exempte de fissures, ne peut être considérée comme étanche. Les débits de fuite augmentent lorsque le niveau d’eau n’est que de quelques dizaines de centimètres (jusqu’à plus de 25 l/m².h lorsque le niveau d’eau atteint 1 m de hauteur). Les valeurs sont susceptibles de varier fortement en fonction, notamment, de l’épaisseur des murs et de la présence d’un enduit intérieur.

Buildwise infiltration maconnerie figures 1 et 2

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